Murder Party : Une nuit d’intrigues et de mystères sous l’Empire napoléonien

Vendredi dernier (le 26 avril 2025), j’ai eu le plaisir de participer à une murder party captivante, proposée par Alexandre de Quid Facis, nous plongeant en avril 1810, à l’époque où Napoléon I^er épousait Marie-Louise d’Autriche. Alors que l’Europe entière retenait son souffle entre guerres et alliances, les festivités ont pris un tournant dramatique : l’ambassadeur de l’Empereur a été retrouvé assassiné. Le crime étant manifestement d’origine interne, il appartenait aux invités de démasquer le coupable avant la fin du bal.

Une immersion historique soignée

Dès notre arrivée, nous avons été répartis en équipes constituant des ambassades :

• Autriche,
• Russie,
• Suède,
• Prusse,
• Français Royalistes,
• Français Bonapartistes.

Chaque ambassade recevait un dossier complet : son histoire, sa position diplomatique, ses forces et ses faiblesses… Mais aussi, un objectif caché spécifique à son pays. Ces objectifs ajoutaient une couche supplémentaire de complexité : il ne s’agissait pas uniquement de résoudre le meurtre, mais également de faire avancer les intérêts de notre nation, quitte à manipuler ou tromper les autres joueurs si nécessaire.

Le déroulé de la soirée

La soirée s’est déroulée en trois grandes phases identiques dans leur structure, mais de plus en plus tendues au fil du jeu :

1. Temps d’échange libre entre toutes les ambassades. C’était le moment d’observer, de négocier, de conclure des alliances secrètes… ou de désinformer.
2. Temps de réunion par ambassade, pour partager nos découvertes, débattre de nos théories et planifier nos prochaines actions.

Au centre de notre enquête : la possibilité de fouiller d’autres ambassades ou le bureau du crime pour récolter des indices. Chaque ambassade disposait de sept jetons en début de partie, utilisables pour acheter le droit de fouille :

• 1 jeton par fouille lors de la première manche,
• 2 jetons pour la deuxième,
• 3 jetons pour la troisième.

La gestion des ressources s’est donc révélée cruciale : devions-nous tout miser sur la première phase, quitte à être démunis ensuite, ou économiser précieusement nos jetons pour obtenir des indices plus coûteux mais potentiellement décisifs ?

Diplomatie, trahisons et rebondissements

Rapidement, les échanges ont pris une tournure intense : méfiance, jeux de dupes, fausses alliances… Chaque conversation était une danse sur un fil tendu. L’enquête n’était pas qu’une simple recherche d’indices : il fallait aussi comprendre les enjeux politiques, décoder les doubles discours et garder son sang-froid pour démêler le vrai du faux.

À mesure que la soirée avançait, les tensions montaient. Certains joueurs prenaient des risques audacieux pour obtenir des indices, d’autres privilégiaient les alliances en coulisse. Chaque nouvelle fouille apportait son lot de révélations… ou de nouvelles énigmes.

Une conclusion (presque) tenue secrète

Sans révéler le dénouement – car ce scénario pourra être rejoué – je peux simplement dire que les retournements de situation ont été nombreux, et que la vérité n’était pas aussi simple qu’elle en avait l’air.

Cette murder party a été une expérience immersive, intelligente et passionnante, où la finesse psychologique valait parfois plus que les preuves matérielles. Un magnifique voyage dans le passé, dans une Europe en pleine effervescence politique, où rien n’était tout blanc ou tout noir.

Je ne peux que recommander cette expérience à tous les amateurs de jeux d’enquête et d’histoire !